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Carnet de Bord Stages 2014-2015

Carnet de bord : Stage impro 2

Olivier, Embarqué

Stage du 13 et 14 décembre

leranch

 

Cher carnet de bord,

Quand je te relis il y en a dans tous les sens.

Ce weekend c’était impro volume 2.

La dernière fois, on avait travaillé énormément de choses. On se dit : l’impro, c’est facile, il suffit de raconter les conneries qui me passent par la tête. Pas du tout les amis. Déjà il faut proposer vite une situation (être précis dans le personnage, la posture, la voix), puis et écouter ses partenaires. Il faut  savoir ne pas suivre le chemin initial si ça ne mène nulle part, proposer une ouverture quand c’est bloqué (parfois un nouveau personnage entre et propose un truc). Il faut le sens du timing, baby. La technique dite de l’accusation / contre-argumentation marche super bien (surtout avec Géraldine).

Pour ce volume 2, voici le cahier des charges : être plus précis dans les personnages et savoir retrouver les ingrédients d’une situation qui a fonctionné pour refaire l’impro. Et puis on est trop sympas entre nous, il n’y a pas assez de faux-semblants, de mensonges, de malentendus dans les situations. On n’est pas assez fous, non plus. Bref, on se croirait dans un weekend de scouts.

JOUR 1- Bossons sur des sujets intéressants autour de la famille. En vrac, on propose :

  • le jour où j’ai découvert que le père noël n’existait pas,
  • retrouvaille entre des gens après une grosse dispute,
  • il y a des poux dans la famille (et maman n’est pas super zen sur le sujet),
  • on prend de bonnes résolutions, mais on n’a pas du tout les mêmes,
  • les Deschiens ont un surdoué (et sa variante : il ne me ressemble pas du tout, à sa mère non plus d’ailleurs),
  • j’explique la sexualité à mon fils (ma fille)… sans avoir prévenu ma femme,
  • plusieurs familles dont les modes d’éducation divergent,
  • qu’est-ce qu’on va faire des parents quand ils seront vieux, ou morts d’ailleurs (ils sont là quand on en parle),
  • mon fils est ingénieur-tatoueur,
  • on fête les noces d’or des grands parents qui sont fâchés à mort et ne se parlent plus,
  • une nièce a eu son bac : qu’est-ce que tu vas faire ensuite (ingénieur tatoueur ?) ?
  • c’est le mouton noir de la famille,
  • ma mère alcoolique et dépressive (et/ou fêtarde invétérée) vit chez moi, à mes crochets et me donne des conseils sur ma façon de gérer ma vie,
  • ma fille fait son coming-out alors qu’elle doit se marier avec un fils de…

Ensuite, on crée des bandes annonces, parmi lesquelles une parodie d’Almodóvar : Pedro était une femme, mais c’était avant. Manuela, son frère, était un homme, plus maintenant. Leur mère, Lola, est une prostituée de luxe toxicomane et alcoolique. Rosa, l’assistante sociale et grande amis de Lola est également toxico. J’ai écrit  « Rosa est enceinte (des deux ?) », mais c’est une piste que nous avons abandonnée (dommage). A la fin, le frère et la sœur  partent chercher leurs pères avec Rosa et Lola. Je pense qu’on a bien rempli le cahier des charges.

opyju

JOUR 2- Précision

On n’est pas encore assez fous, il nous faut dépasser notre zone de confort, aller plus loin, nous mettre en danger, bordel. Tout est bien mais trop sage. Bordel. Par exemple, si on s’insulte, il faut le faire de façon plus corrosive, plus percutante, bordel de merde. Allez, banco, on a le droit de forcer le trait, on affinera après, à fond, lâchez-vous les gars.

Bim, s’ensuit une galerie d’émotions qui doivent aller à leur paroxysme (on se met dos au public, à l’annonce de l’émotion on se retourne face public en la faisant monter). Vous êtes le plus : fatigué, joyeux, stressé, déprimé, ennuyé, heureux, malheureux, ambitieux, excité, dédaigneux, fier, étonné, sexy, amoureux, souriant.

Ensuite,  on bosse des situations où deux (trois, quatre) personnages se croisent. Tout d’abord, chacun trouve un personnage (démarche), dit « je m’appelle… », puis précise son âge et ce qu’il aime ou déteste. Ça pose le truc quoi. La situation démarre : un fou et un informaticien (fou aussi), le professeur Eisenberg, qui aime les insectes et Eudes qui aime les pieds de chaise, une gamine de dix ans et une sportive…

On greffe ensuite les situations familiales par-dessus. Et paf, champagne, des fois ça marche du tonnerre :

Ma mère vit à la maison… : « j’ai travaillé deux mois pour vendre des glaces, c’était fatigant », « il est bien le clic-clac », « tu vois il faut que tu sortes plus ».

Que va devenir mon père… ? Il a deux filles : « j’aime les sous-vêtements » et « j’aime avoir des enfants ».

amal

14 heures. Je note : « plus fou ? Elle est marrante elle. Plus spontané, plus direct, sans filtre. Folie, folie, folie, débrancher. Chez moi ça infuse et à un moment je vais trouver une sorte de synthèse entre l’écoute, l’ouverture, la spontanéité, la précision et la folie. Pour le moment, je ne suis pas très content de mes propositions. Bordel. Ca patine. »

On fait un tour des fils rouges de chacun pour la journée :

  • être plus à l’écoute,
  • créer des ouvertures,
  • être plus fou (un fayot ça),
  • me calmer intérieurement,
  • gérer la pression du début (pense à ta prof de maths),
  • conserver le corps et la voix pendant toute la durée de l’impro,
  • être plus spontané dans les propositions,
  • garder le ressenti ( ?) := garder la sensation du personnage, ne pas se laisser happer par les propositions des partenaires.

16h : miracle. Arrive Jean-Michel, le mec « tranquille », qui discute avec sa sœur (Marie ?) à grandes claques dans le dos. Il me plait bien lui, à retravailler. C’est fatigant la vache.

On va pouvoir touiller tout ça et proposer un spectacle le 6 février. Ça m’inquiète un peu, entre nous, cher carnet de bord. Je te laisse, à bientôt.

 

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